03 octobre 2008

Salma Hayek prête son sourire et ses larmes pour une campagne contre le tétanos

L'actrice Salma Hayek a prêté son sourire et ses larmes jeudi à Genève pour lancer une campagne de l'Unicef pour l'élimination du tétanos, "maladie oubliée" selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance qui tue pourtant un enfant toutes les trois minutes.

La campagne, qui vise 170.000 millions de femmes à risque dans le monde, est menée sur le terrain par les équipes de l'Unicef mais financée par Pampers (Procter et Gamble) à hauteur de 15 millions de dollars.

Le principe en est simple: la marque s'est engagée à prélever le montant d'un vaccin contre le tétanos sur chaque paquet de couches vendu entre le 1er octobre et le 1er janvier. L'opération sera renouvelée durant trois ans pour permettre de couvrir les coûts de 200 millions de dose, soit la moitié des besoins estimés par l'Unicef pour éliminer la maladie dans le monde d'ici 2012.

"Ce qui m'a vraiment plu, c'est l'idée que des femmes du monde entier pouvaient s'entraider" pour protéger des enfants, s'est enthousiasmée devant la presse la très gracieuse actrice de "Frida".

Connue pour son engagement dans la défense des femmes, Salma Hayek a été approchée par Procter et Gamble pour "donner un visage" à une maladie "silencieuse" et pourtant très mortelle, a expliqué un de ses responsables, Austin Lally.

Elle est le "petit coup de pouce" dont l'Unicef avait besoin pour redonner de l'élan à une campagne démarrée il y a dix ans et qui touche maintenant les régions les plus difficiles, reconnaît Philip O'Brien, de l'Unicef.

Selon les dernières données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la maladie a tué un peu moins de 150.000 personnes dans le monde en 2004. La majorité sont des nourrissons, raison pour laquelle la campagne s'adresse aux femmes enceintes ou futures mères qui peuvent transmettre leur immunité à leurs bébés.

Et pourtant, "le vaccin existe depuis 80 ans" et "il ne coûte que 6 à 7 cents (dollar) l'unité, sachant qu'il faut trois doses pour être immunisé", a souligné le docteur François Gasse, spécialiste du tétanos à l'Unicef.

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