Maggie Cheung, star du cinéma de Hong Kong et ex-femme du réalisateur français Olivier Assayas, est courtisée par Hollywood qui vient de la découvrir 21 ans après le début de sa carrière.
A l'occasion d'un récent festival du film asiatique-américain à New York, elle ironise sur cette découverte tardive. "Mais cela ne me dérange pas, je suis contente. J'ai attendu qu'(Hollywood) sache qui je suis plutôt que d'aller moi à sa rencontre", explique l'actrice à l'AFP.
"Il y a dix ans, si j'avais vraiment essayé (...) si j'avais été entreprenante et non timide, j'aurais pu avoir déjà fait un ou deux films américains. Mais maintenant je préfère que l'on me sollicite", ajoute-t-elle.
A New York, elle présente "Clean", un film d'Olivier Assayas, dans lequel elle joue le rôle d'une droguée.
Née à Hong Kong mais élevée en grande partie en Grande-Bretagne, Maggie Cheung a commencé sa carrière dans sa ville natale après avoir gagné un concours de beauté à 18 ans. Ces dernières années, elle s'est partagée entre ses résidences à Hong Kong et à Paris.
Cette vie entre deux cultures a enrichi son travail d'actrice, lui permettant d'acquérir davantage d'expérience pour mieux se glisser dans la peau de ses différents personnages.
"Mais d'un autre côté je suis constamment déchirée et je me sens un peu schizophrène quelque fois et je n'aime pas ça", explique-t-elle.
Son attachement pour la France a débuté avec un rôle en 1996 dans le film "Irma Vep" d'Olivier Assayas. En 1998, elle épouse ce réalisateur et en dépit d'une séparation deux ans plus tard, l'actrice garde une résidence à Paris.
"Il ne peut pas y avoir plus d'extrêmes qu'entre la France et la Chine", juge-t-elle, en indiquant adapter sans cesse ses comportements en fonction des lieux où elle habite.
"Quand j'atterris à Hong Kong j'appuie sur un bouton et... je joue à la superstar avec lunettes de soleil (...) Ici (en Occident) je suis plus entière, non sophistiquée", précise-t-elle.
Avec plus de 80 films sur deux décennies, Cheung est très célèbre à Hong Kong. Sa renommée est plus récente en Europe mais elle est à peine connue aux Etats-Unis.
En 2004, elle a reçu le Prix d'interprétation féminine pour "Clean". Cette récompense et le succès d'un film sur les arts martiaux, "Hero", a finalement retenu l'attention d'Hollywood.
Modeste, l'actrice estime que l'engouement dont elle bénéficie s'explique également par un regain d'intérêt pour les films asiatiques. "C'est une question de timing", dit-elle. "C'est le moment où le public occidental, spécialement aux Etats-Unis, réalise qu'il y a de bonnes choses en Asie et ils peuvent s'en servir".
Pour elle, le nombre élevé d'Américains d'origine asiatique justifie aussi l'intérêt que Hollywood porte maintenant aux acteurs asiatiques qui ne sont plus cantonnés dans des rôles de geishas ou uniquement utilisés pour jouer dans des films d'arts martiaux.
"Ce n'est plus une surprise de voir des actrices asiatiques. La secrétaire de Robert De Niro n'a plus besoin d'être blonde", lance-t-elle.
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