Le mannequin britannique Kate Moss a présenté des excuses publiques jeudi, cherchant à mettre fin au scandale provoqué par des photos la montrant prenant de la cocaïne, qui lui ont fait perdre trois contrats publicitaires depuis mardi et mis sa carrière en danger.
"Je veux m'excuser auprès de tous ceux que j'ai laissé tomber à cause de mon comportement, qui a affecté ma famille, mes amis, mes collaborateurs, mes partenaires professionnels et d'autres", a écrit la jeune femme, qui est aussi l'une des figures préférées des adolescents du monde entier.
Le tabloïd Daily Mirror avait lancé la polémique la semaine dernière en publiant des photos du mannequin en train de "sniffer" apparemment de la cocaïne. La police anglaise s'est emparée de l'affaire en lançant une enquête.
"J'assume la pleine responsabilité de mes actes", a écrit Kate Moss, sans cependant reconnaître explicitement consommer de la drogue.
Ses propos laissaient cependant peu de place au doute: "j'admets devoir m'occuper de différents problèmes personnels. J'ai entamé une démarche difficile mais nécessaire pour les résoudre".
"J'essaie d'être positive, et le soutien et l'amour que j'ai reçus sont inestimables", conclut-elle dans un bref communiqué.
Kate Moss, 31 ans, dont les amours tumultueuses avec le rocker Pete Doherty font souvent la Une des journaux populaires, avait adopté jusqu'à présent la même tactique que la famille royale britannique: ne jamais confirmer, ne jamais commenter.
C'est la première fois, alors que son extraordinaire carrière paraît menacée, qu'elle réagit publiquement à des accusations de presse.
La beauté filiforme, qui est l'un des quelques très grands noms des podiums depuis quinze ans, avait successivement perdu trois contrats depuis mardi, un effet domino qu'il devenait urgent d'endiguer. H et M, le géant suédois de l'habillement, avait annoncé le premier qu'il renonçait à ses services.
Mercredi, c'était au tour de la marque de luxe britannique Burberry's, avant la firme américaine de cosmétiques Rimmell jeudi matin.
Chanel, pour qui Kate Moss est le "visage" du parfum Coco Mademoiselle, avait indiqué par ailleurs que la campagne en cours s'arrêterait "fin octobre, comme prévu". Une autre grande maison française, Christian Dior, avait également déjà prévu d'arrêter son contrat fin octobre.
Dans cette bourrasque, alors que la presse tabloïde britannique a multiplié ces derniers jours les articles sulfureux sur les suposés excès de sa vie privée, quelques voix se sont élevées pour prendre la défense de la jeune femme, mère d'une petite Lily Grace de presque 3 ans.
"On est désolé de cet acharnement sur Kate Moss et c'est triste pour elle", a déclaré à l'AFP Olivier Lalanne, rédacteur en chef du magazine féminin de mode Vogue France. "Cela ne remet pas en cause ce qu'elle représente, une icône de mode et un mannequin hors norme, qui depuis 15 ans n'a pas connu de creux dans sa carrière".
Le titre a décidé de conserver Kate Moss comme rédactrice en chef de son numéro double de décembre-janvier.
"C'est un grand mannequin" et "si elle ruine sa vie personnelle, cela la regarde", a également affirmé Catherine Deneuve à la chaîne britannique Channel 4.
"Elle ne pousse personne à le faire" et "cela n'a rien à voir avec son travail", a poursuivi la star française.
22 septembre 2005
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire