11 octobre 2006

Natascha Kampusch veut racheter la maison où elle a été séquestrée pendant huit ans

La jeune Autrichienne Natascha Kampusch a déclaré qu'elle ne se sentait toujours pas libre, sept semaines après avoir échappé à son ravisseur qui l'a retenue captive pendant huit ans, dans deux entretiens publiés mardi 10 octobre à Vienne.

"Libre ? Non, je ne le suis pas, au contraire, j'ai beaucoup de responsabilités", a-t-elle déclaré au quotidien viennois Kurier, tout en ajoutant qu'elle était ravie d'être occupée et que l'idée de ne rien avoir à faire était pour elle "une notion effrayante".

Au journal Der Standard, la jeune fille, qui avait disparu en se rendant à l'école en 1998 alors qu'elle avait 10 ans, s'est dite gênée "par les personnes bruyantes et les foules", précisant qu'elle utilisait souvent des protections auditives.

Elle a aussi démenti les rumeurs diverses qui ont circulé sur elle, sa mère et son ravisseur, Wolfgang Priklopil, 44 ans, qui s'est jeté sous un train peu après son évasion : "Les théories du complot ont toujours existé. Elvis [Presley] est apparemment toujours vivant ! Et moi, j'étais dans un vaisseau spatial pendant toutes ces années !", a-t-elle commenté ironiquement.

"NE PLUS VOIR DE JOURNALISTES FOUINEURS"

Natascha Kampusch s'est également déclarée "ennuyée à l'idée que beaucoup de gens pensent qu'[elle] est manipulée" par son équipe de psychologues et de médecins. "Au moins, la presse de qualité reproduit ce que je dis, mais la presse à scandales fait parler d'autres gens... J'apprécie que les journalistes [s'en tiennent aux faits] et ne se livrent pas à des interprétations", a ajouté la jeune femme... qui songe cependant à devenir journaliste.

Elle a également indiqué qu'elle souhaitait acheter la maison de Strasshof, à 25 kilomètres au nord-est de Vienne, où elle a été séquestrée pendant ces huit ans : "Comme ça, les gens n'en feront ni une curiosité, ni un lieu de pèlerinage où vous pouvez acheter des cendriers ou des tasses à café." "Je voudrais laisser la maison à Mme Priklopil [mère]. Je vais la rencontrer le moment venu", confie-t-elle.

Interrogée par le Kurier sur ses souhaits, la jeune fille en a formulé deux : "Ne plus voir de journalistes fouineurs et devenir journaliste ou romancière."

Aucun commentaire: