La joueuse de tennis américaine d'origine tchèque, Martina Navratilova, s'est avouée très émue après avoir disputé mardi le premier tour des doubles du tournoi WTA de Prague, son premier tournoi professionnel sur sa terre natale, à 49 ans.
"Je ne m'attendais pas à une sensation aussi forte, quand les gens se sont levés et ont commencé à m'applaudir", a-t-elle confié aux journalistes après la "standing ovation" que lui a réservé le public pragois sur le stade de Stvanice.
"J'ai été obligée de m'occuper de quelque chose, de chercher les lunettes par exemple, pour ne pas me mettre à pleurer", a avoué la légende du tennis mondial, quelque minutes après sa victoire (6-2, 6-3) obtenue avec la jeune Tchèque Barbara Strycova face à une autre paire américano-tchèque, Olga Blahotova/Asha Rolle.
"C'était pour moi une expérience que je n'échangerais pour rien au monde", a-t-elle souligné.
La très jeune et très talentueuse Navratilova avait choisi en 1975 de quitter la Tchécoslovaquie communiste pour s'installer aux Etats-Unis. A l'époque, le pouvoir totalitaire voyait d'un très mauvais oeil le tennis et faisait tout son possible pour restreindre les voyages des joueurs en Occident.
"J'ai disputé durant ma carrière quelque 2000 ou 2500 matches, mais à Prague, seulement une dizaine (sous les couleurs américaines) lors de la Fed Cup 1986. C'est donc un moment très exceptionnel pour moi", a expliqué la joueuse.
Avec un palmarès impressionnant incluant notamment 58 titres en Grand Chelem dont 18 en simple (9 Wimbledon, 4 US Open, 3 Open d'Australie et 2 Roland-Garros), Martina Navratilova a avoué qu'elle profitait de son actuel séjour dans son pays pour regarder en arrière, le déroulement de sa vie et sa carrière.
"Je me pose parfois la question de ce que j'aurais été si les communistes n'avaient pas été ici ou si les Soviétiques n'avaient pas occupé mon pays en 1968", a-t-elle confié.
"Je savoure cette expérience mais je dois me concentrer aussi sur le tennis. Et à mon âge, je dois me concentrer davantage qu'il y a deux décennies", a-t-elle conclu, avec un sourire.
10 mai 2006
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