La chanteuse Axelle Red faite chevalier des Arts et des Lettres

La chanteuse Axelle Red a reçu mercredi (hier) soir les insignes de chevalier dans l'ordre des Arts et Lettres, lors d'une cérémonie tenue au ministère de la Culture.

Le ministre Renaud Donnedieu de Vabres a salué l'"artiste inclassable", "chanteuse de l'intime et du quotidien, mais aussi des plus grandes causes qui nous rassemblent dans une même émotion, portée par une voix chaude de femme-enfant à la fois sensuelle et boudeuse".

Le ministre a également rappelé le long parcours artistique d'Axelle Red, débuté à l'âge de 15 ans, où elle enregistra sa première chanson, alors que deux ans plus tard, elle déclinait l'offre du producteur et collaborateur de David Bowie et Lou Reed pour enregistrer sur un label américain.

"Vous refusez tout formatage et décidez de trouver vous-même votre voie", a déclaré le ministre, rappelant aussi que la chanteuse avait suivi un cursus de droit, et que diplôme en poche, elle ne plaida qu'un mois.

Renaud Donnedieu de Vabres a détaillé les nombreux succès qu'a connus Axelle Red, débutés en 1989 avec le titre "Kennedy Boulevard", son premier disque de platine en Belgique. C'est en 1993 que l'album "Sans plus attendre" et le single "Sensualité" la firent connaître en France, où elle écoula un demi million d'exemplaires.

Mais c'est aussi l'implication de la chanteuse dans le monde caritatif qu'a soulignée le ministre, Axelle Red étant depuis 1997 ambassadrice bénévole de l'Unicef, mais également membre d'Oxfam-Agir ici, pour un commerce plus juste. Engagements pour lesquels l'artiste a reçu en mai 2004, à Genève, les remerciements personnels de Kofi Annan.

Le ministre a rappelé qu'Axelle Red, "qui pense en flamand, chante à l'américaine et fait swinguer le tout en français", est "une véritable ambassadrice de la francophonie", et a reçu en 1999 la victoire de la musique de l'artiste féminine.

"L'uniformité du culturel n'est pas un fantasme mais une réalité", a répondu au ministre Axelle Red, visiblement très émue, en référence à son combat pour la diversité.

"J'ai choisi la langue de Rimbaud, de Verlaine pour chanter sur des musiques anglo-saxonnes", a-t-elle ajouté, tout en remerciant son père, qui lui apprenait dix mots de français à chaque trajet qu'ils faisaient en voiture. "Je remercie la France de m'avoir adoptée, comme elle l'a fait pour Jacques Brel, Charles Aznavour, Georges Moustaki ou notre ami Johnny."

Parmi l'assistance figuraient les parents de la chanteuse ainsi que son mari et gérant Filip Vanes, sa soeur Nadia et sa fille aînée Janelle.