L'avocat de Natascha Kampusch a confirmé vendredi des informations de presse selon lesquelles la jeune Autrichienne, séquestrée pendant huit ans, avait fait du ski avec son ravisseur Wolfgang Priklopil début 2006.
La jeune femme, portée disparue depuis son enlèvement à l'âge de 10 ans en 1998 jusqu'à son évasion fin août, a fait une journée de ski avec Priklopil en février à Hochkar, station située à 150 km à l'ouest de Vienne, a indiqué son avocat, Gabriel Lansky, à la radio publique autrichienne Ö3.
Me Lansky confirme en les rectifiant des informations de l'hebdomadaire allemand Stern, qui a affirmé cette semaine que Natascha Kampusch et son ravisseur avaient fait du ski à Semmering, à une cinquantaine de kilomètres plus au sud. Mlle Kampusch, 18 ans, avait formellement démenti mercredi soir cette information dans une interview au quotidien populaire autrichien Kronen-Zeitung.
Me Lansky a souligné que la jeune femme n'avait à aucun moment été en mesure d'échapper à l'emprise de son ravisseur durant sa journée de ski à Hochkar. "La sortie à ski d'un débutant n'est pas le moment approprié (pour tenter de s'enfuir) quand on n'a droit qu'à une seule tentative", a-t-il déclaré. "Nous ne permettrons pas qu'on essaie (...) de transformer une victime en coupable", a ajouté Me Lansky.
Mlle Kampusch s'était évadée le 23 août d'un pavillon de la banlieue viennoise où Priklopil, 44 ans, la séquestrait depuis plus de huit ans. L'homme s'était suicidé le soir même.
Plusieurs témoins ont toutefois affirmé avoir vu en public, dans les mois ayant précédé son évasion, Mlle Kampusch en compagnie de son ravisseur, avec qui une relation ambivalente s'était nouée. La police judiciaire autrichienne (BKA), qui entend régulièrement la jeune femme, ignorait toutefois tout de la sortie à ski, a affirmé vendredi un porte-parole, Helmut Greiner. "C'est quelque chose de nouveau pour nous aussi", a-t-il déclaré.
Le BKA, qui doit poursuivre vendredi après-midi ses auditions de la jeune femme, "abordera peut-être cette question", a-t-il précisé. "La priorité reste toutefois de déterminer si Priklopil a ou non bénéficié de l'aide de complices" pour enlever et séquestrer la jeune femme, a-t-il souligné.
15 septembre 2006
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