Isabelle Adjani lève un coin de voile sur son retour très attendu sur les planches à partir du 8 septembre au théâtre Marigny à Paris, dans la création contemporaine de Wolfgang Hildesheimer, "Le Piège de la dernière nuit pour Marie Stuart", mise en scène par Didier Long.
"Pour moi, le théâtre, c'est oublier le cinéma, ça veut dire être totalement présente dans un travail de groupe, de réflexion, de recherche, d'application", explique Isabelle Adjani dans un entretien au hors-série estival du magazine "Rappels".
"Ce qui m'intéresse, c'est d'être dans un spectacle, ça n'est pas d'être moi-même le spectacle sur scène, et (la pièce) est un spectacle dans lequel j'existe parmi d'autres comédiens", assure l'actrice au sujet du choix de "Marie Stuart". Une création, prévient-elle, qui est aussi "tragi-comique (...) avec de vrais accents shakespeariens", et dont la dramaturgie "n'est pas que valorisante pour une actrice".
Sur sa rareté sur les planches, Isabelle Adjani reconnaît ne pas être "une fanatique du travail, voire une paresseuse", que cela est "confessable, mais pas avouable". "Les rencontres sont donc prédominantes pour me convaincre", justifie l'actrice aux quatre César.
Quant au trac, elle "abhorre celui de l'attente glaciale", de "jouer dans des salles nullement composées d'envie d'aller au théâtre, mais de (gens) curieux, dans l'attente froide", plaide-t-elle.
Elle se souvient aussi d'avoir été choquée, pendant "La Dame aux Camélias" (2000), constatant parfois que "la pièce était juste un passage obligé avant le dîner qui allait suivre". "On se sent comme des minables (puisque) personne ne veut de ce qu'on offre", déplore-t-elle. "Là, c'est une vraie souffrance, une humiliation". Car, "d'abord on est mis dans l'impossibilité de jouer, et ensuite on est vraiment traités comme des bons à rien".
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