La championne de natation Laure Manaudou a signé un contrat avec la holding Artemis de l'homme d'affaires François Pinault, a-t-on appris dimanche auprès de l'entourage de la nageuse à Melbourne et auprès d'Artémis à Paris.
"Il s'agit d'une association entre une famille d'entrepreneurs, la famille Pinault, et l'une des plus grandes sportives de tous les temps. C'est un partenariat exceptionnel sur cinq ans dont on ne donne pas le montant", a indiqué à l'AFP une porte-parole d'Artemis tout en évoquant "plusieurs millions sur la période".
Plutôt que d'un contrat, il est question "d'un partenariat inédit dans ce type de sport", a poursuivi la porte-parole de la holding. L'idée pour le milliardaire breton, fondateur du groupe PPR, était de "soutenir une sportive qui, par sa personnalité et son palmarès, met en avant des valeurs d'excellence, le sens de l'entreprise, et des valeurs d'efforts", a-t-elle expliqué.
"C'est plus un coup de coeur d'une famille pour une sportive et la volonté de soutenir cette fille, de l'aider dans un sport dans lequel il n'y a pas des moyens financiers énormes, qu'un partenariat commercial. On est pas du tout dans ce chemin-là", a-t-elle souligné.
Le contrat avec la société patrimoniale de François Pinault, présidée par son fils François-Henri, annoncé par l'entourage de la nageuse dimanche à Melbourne où se déroulent les Championnats du monde, ne prévoit aucune contrepartie écrite spécifique et se pose plutôt comme du mécénat.
Dans le cadre de ce mécénat, il n'est pas exclu que Manaudou, 20 ans, apparaisse dans des défilés ou des soirées caritatives. La nageuse pourra choisir les marques à l'intérieur du groupe PPR (anciennement Pinault Printemps Redoute), notamment celles du luxe de Gucci Groupe.
Manaudou est également sous contrat avec EDF, Lastminute.com, Sporever, la Société des Bains de mer de Monte-Carlo et Lancel, qui a sorti une collection à son nom. Avec un succès tenu confidentiel.
Concernant son équipementier, l'historique Arena, qui a toute une ligne portant un papillon, comme le tatouage de Manaudou sur une épaule, doit faire face à la convoitise de ses concurrents.
Deux grandes sociétés internationales sont déjà sur les plots prêtes à faire une offre si, par hasard, le contrat longue durée en vigueur était ou pouvait être rompu avant le rendez-vous des jeux Olympiques de Pékin en 2008.
"Il est intéressant d'avoir Manaudou mais à la condition de pouvoir communiquer sur elle pendant toute la période qui précède les JO", a souligné un équipementier.
La rencontre entre la nageuse et le groupe PPR a été effectuée à la demande de François Pinault et de son fils François-Henri qui se "reconnaissent dans les valeurs et le parcours" de la championne la plus titrée de la natation française.
L'accord offre à Laure Manaudou un doublement de son revenu annuel. Il est intervenu après une négociation d'un mois, selon son entourage. Cependant en décembre, son avocat avait fait état de négociations en cours pour "un gros contrat".
Une étude de L'Equipe magazine avait estimé que Manaudou avait gagné en 2006 environ 1,5 million d'euros mais la somme pourrait en réalité être inférieure, autour d'un million.
Le contrat s'inscrit dans la politique de son entourage qui privilégie, depuis ses trois médailles d'Athènes aux JO-2004, les contrats de longue durée plutôt que les coups.
Pour gérer sa carrière extra-sportive, Laure Manaudou a fait appel à un avocat qui a créé pour elle une société "Swimdream", entreprise uninominale à responsabilités limitées (EURL). La nageuse en est la gérante et la salariée.
26 mars 2007
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